LE MARTIN-PÊCHEUR

Cet oiseau aux couleurs éclatantes peut être observé au bord des cours d’eau et des plans d’eau partout en Wallonie. Il est le plus souvent entre-aperçu comme une flèche bleue traçant au ras de l’eau. Il est un bon indicateur naturel de la qualité d’un milieu aquatique.

Il se nourrit de petits poissons et niche dans les berges des cours d’eau. Sa proie repérée, généralement depuis un perchoir, il plonge en percutant violemment la surface de l’eau, l’attrape, puis l’avale tête la première dans le sens des écailles1. Si elle n’est pas dans le bon sens, il la lance en l’air et la rattrape avec agilité dans le sens qui lui convient. Il ingurgite sa proie d’un seul coup. Après digestion, il rejette par la bouche une pelote de réjection constituée des arêtes des derniers poissons digérés. En période de nourrissage, un adulte peut capturer jusqu’à 70 ou 80 poissons dans la journée, ce qui implique une activité permanente.

Il fréquente toutes sortes de milieux humides et se déplace en hiver pour fuir les plans d’eau gelés.

LE TRITON CRÊTE

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Le Triton crêté est le plus grand des tritons de nos régions. Les mâles mesurent 10 à 15 cm de long, et les femelles 11 à 18 cm. Typiques des campagnes et paysages ouverts, on rencontre le Triton crêté dans les prairies, haies, lisières, friches ou bosquets, ou encore dans des sites récents comme des carrières sous eau. Pour se reproduire, il se rend en général dans des mares, étangs, ou fossés profonds, permanents, bien ensoleillés et riches en plantes aquatiques. Il est toutefois exigent et cohabite la plupart du temps avec au moins l’une des 3 autres espèces de tritons ainsi que d’autres espèces de batraciens.
Les adultes consomment des larves d’insectes, d’annélides, de mollusques, de têtards d’anoures, mais aussi des larves ou œufs d’autres tritons...

Cette espèce est intégralement protégée (espèce strictement protégées en vertu de l’annexe IVa de la Directive 92/43/CEE et de l’annexe II de la Convention de Berne). Cette protection implique l’interdiction :

1° de capturer et de mettre à mort intentionnellement de spécimens de ces espèces ;
2° de perturber intentionnellement ces espèces ;
3° de détruire ou de ramasser intentionnellement dans la nature ou de détenir des oeufs ;
4° de détériorer ou de détruire les sites de reproduction, les aires de repos ou tout habitat naturel où vivent ces espèces à un des stades de leur cycle biologique ;
5° de naturaliser, de collectionner ou de vendre les spécimens qui seraient trouvés blessés, malades ou morts ;
6° de détenir, transporter, échanger, vendre ou acheter, offrir aux fins de vente ou d’échange, céder à titre gratuit les spécimens de ces espèces prélevés dans la nature ;
7° d’exposer dans des lieux publics les spécimens.