Le barrage et le bief ont été construit pour amener les eaux aux moulins en aval. Les vannes existaient déjà au 13ème et 14ème siècle. L’ouvrage a depuis été modernisé et on a installé une échelle à poisson sur un des côtés du seuil en béton.
De manière générale, les passes à poissons sont des dispositifs permettant aux poissons de franchir un obstacle créé par l’homme sur un cours d’eau, tel qu’un barrage ou un seuil. Elles ont été construites pour les poissons migrateurs, mais de nombreuses autres espèces peuvent en profiter aussi. Elles sont largement utilisées maintenant pour vaincre les problématiques environnementales causées par l’hydroélectricité.
On trouve plusieurs espèces de poissons dans l’Eau d’Heure et l’Eau d’Yves : truites fario, chevesnes, perches, goujons et brochets. Ce groupe est appelé l’ichtyofaune (du grec ikhthus, « poisson »).
La truite fario est présente tant dans l’Eau d’Heure que dans l’Eau d’Yves. Poisson à la forme hydrodynamique, elle est au sommet de la chaine alimentaire et strictement carnivore. Reconnaissable à sa robe argentée et tachetée de points rouges, elle est indicatrice d’une rivière globalement en bonne santé. Elle mesure généralement entre 20 et 40 cm. Cousine du saumon atlantique, elle se comporte de façon similaire pour la reproduction mais à plus petite échelle. En effet, la truite fario ne migre pas de l’océan vers les rivières, mais bien de la rivière ou elle vit en général vers un petit affluent où elle a vu le jour.
Au sommet de la pyramide alimentaire de nos rivières, et longtemps considéré comme un monstre vorace, le brochet a mauvaise réputation, alors qu’il a toute son utilité au sein de nos écosystèmes aquatique. Il est facilement reconnaissable à sa robe sombre, tigrée verte et jaune qui lui confère un camouflage parfait lors de ses chasses, et à ses longues mâchoires munies de plusieurs centaines de dents finissant sous la forme d’un bec. Le brochet chasse principalement en embuscade ; il se camoufle dans les herbes aquatiques ou se confond avec des branchages immergés, et attend qu’une proie passe à sa portée. Poisson tolérant à une pollution moyenne, il peut survivre dans des eaux plus chaudes que la truite et où les concentrations en oxygène sont moindres. Son cycle de reproduction nécessitant des prairies inondables, il est en général inféodé à de plus grandes rivières comme la Semois, l’Ourthe ou la Haute Sambre. Il a été introduit à Walcourt par la multiplication d’étangs et l’artificialisation de la rivière.